3e mariage de René Chartier

Troisième mariage avec Louise Nepple(1647-1689†), originaire du diocèse de Lyon (Montréal, 31 mars 1679), sans enfants.

René père (I), René fils (II), François et Madeleine ainsi qu’un petit esclave amérindien de la nation des Pânis, baptisé Louis, seront tués par les Iroquois dans la nuit du 5 août 1689 dans ce qu’il est convenu d’appeler le « massacre de Lachine », sur les bords du Saint-Laurent, près de Montréal. Leurs ossements seront retrouvés une dizaine d’années plus tard et ensevelis en 1701 dans le cimetière de Lachine où un monument a été élevé en leur mémoire en 1889.

Avant d’être meunier à Lachine, où il devait connaître son triste sort, René Chartier exerça peut-être son métier (et divers autres) à Champlain, si l’on en juge d’après une mention de la Relation des Jésuites qui se lit comme suit :

 « Le Fief et Seigneurie du Cap de la Magdelaine contenant deux lieues de Front le long du fleuve St Laurent depuis le Cap Nommé les trois Rivières en descendant le dit Fleuve […] Sur Vingt Lieues de profondeur, les dites deux lieues Situées du Côté Nord du du fleuve. […] Sur lequel Fief et Seigneurie* il y a une Eglise et un Presbitere Sur un terrain de trois Arpens en Superficie à l’Usage du Curé ; Deux Arrieres Fiefs, en outre des dites deux lieues de front Sur Vingt lieues de profondeur : le premier d’une demie lieue de front Sur deux Lieues de profondeur** Concedé à Feu Jacques Hertel Sieur de la Frenaye, appartenant à un Nommé Chartier chargé envers les dits Reverends Peres de la Foy et Hommage Suivant la Coutume. »

(The Jesuit Relations and Allied Documents. Travels and Explorations of the Jesuit Missionaries in New France 1610-1791, éd. Ruben Gold Thwaites, vol. 71, 1900, p. 82, 84 ; réimpression Pageant Book, New York, 1959.)

* Donnés au Pères par le Sieur Jacques de la Ferté, abbé de La Madeleine, « par Contrat de Donnation entre Vifs passé devant Fieffé et Duchesnes Notaires au Chatelet de Paris le Vingt Mars » 1651. (Ibid.)
** Soit environ 10,5 hectares (ha) ou 35,7 arpents québécois, selon les facteurs de conversion suivants:
L’ancienne lieue de Paris (avant 1674) valait environ 3,248 km ; l’arpent québécois : environ 58,5 mètres, soit 3422 m2 ou 0,34 hectare. Note du 20 juillet 2013.

ROY, Antoine, Inventaire des greffes de notaires du Régime français 3 (Québec, 1943), p. 54 (Archives de la Province de Québec).