Comme le nom le suggère, les meubles sont les éléments ou figures qui ornent le blason. Leur nombre est illimité mais ils doivent toujours être en relation avec l’histoire de la famille ainsi « blasonnée ». C’est ce que nous avons fait dans nos armoiries.
Interprétation du blason
Forme de l’écu : écu français dit moderne. Écartelé : divisé en 4 quartiers ou cantons.
Champ de l’écu azur : nos origines françaises. Parti en croix : notre culture chrétienne ; fasce ondée : ces « vagues » évoquent la dangereuse traversée de la mer océane par nos ancêtres au XVIIe siècle ; pal ancré, fiché, alésé, en pointe d’épée : allusion à Pierre Durand, chef de la dynastie du côté paternel, arrivé en 1665 comme soldat du Régiment de Carignan.
Meubles
Fleur-de-lis d’or au 1er quartier (canton dextre du chef) : notre appartenance québécoise.
Étoile d’or au second quartier (canton senestre du chef) : l’appartenance acadienne de Gisèle.
Trois besants d’argent au 3e quartier (canton dextre de la pointe) : la profession (banquier) de Charles-Édouard Chartier (1903-1971) ; trois, parce que « trois estions en famille » ; taillés en barre (orientation senestre, moins « honorable », parce qu’il n’était qu’un très petit banquier…)
Poire tannée, tigée et feuillée au 4e quartier (canton senestre de la pointe) : les origines normandes du côté maternel, les Poiré (le poiré est un dessert normand composé de poires, très abondantes – et délicieuses ! – en Normandie, ainsi qu’un alcool de poire aussi apprécié et «robuste» que le célèbre calvados…)
Bordé de sable : émail du Poitou, province d’origine des Durand (Blois) et des Chartier (Poitiers). La bordure interne d’argent, en forme d’orle, sépare l’émail de sable de l’émail d’azur de l’écu, afin de respecter une règle héraldique capitale : « pas de métal sur métal, pas d’émail sur émail ».
Perdrix d’argent en timbre (sommée au chef). Allusion littéraire : les deux perdrix juchées sur bûche couchée constituaient l’emblème d’Alain Chartier (Bayeux v. 1385-Avignon 1449), secrétaire des rois Charles VI et Charles VII, grand orateur politique (Le Quadriloge invectif ; il est qualifié de « père de l’éloquence française » par son contemporain Jean Bouchet) et poète renommé (La Belle Dame Sans Mercy, repris par le poète anglais Keats) mais sans filiation connue avec notre roturière famille, malgré les prétentions de notre (lointain) cousin généalogiste, Me Jean Robert-Chartier. D’où la perdrix contournée à senestre, en enquerre (c’est-à-dire en déni de noblesse…)
Devise en listel (ou bandeau) : Chartier ne verse. Le sinople (vert) évoque la francophonie ontaroise, avec une légère touche d’or aux plis ou boucles.
Empruntée au vocabulaire des charretiers, le symbolisme de cette devise, susceptible de recevoir diverses interprétations, est livré à la sagacité des membres de notre clan. Comme pour la résolution d’un célèbre canon musical de l’ère baroque, Quaerendo invenietis !