Note biographique

Yves Chartier (Joseph Yvon Germain d’après les registres baptismaux) est né dans la poussière chrysophile d’une ville célébrée dans un roman de l’écrivain québécois André Langevin, Poussière sur la ville (il s’agit de Thetford-les-Mines, ville qui n’est plus maintenant que l’ombre de ce qu’elle fut naguère en raison de la malédiction irrationnelle jetée sur l’asbeste). Mais il a tôt fait de « migrer », au gré des migrations de ses parents, vers l’air pur d’un village : Mont-Joli, stratégiquement important pendant la 2e guerre mondiale en raison de son aéroport dominant le fleuve. De ses hauteurs, une « majestueuse » église de pierre, contemplait fièrement le « majestueux fleuve Saint-Laurent », selon un poncif célèbre.

École élémentaire privée d’abord, faute d’école maternelle, chez la fille du médecin voisin qui tenait école à côté du cabinet de son père, dans les effluves des sérums et autres électuaires… Mais je serai toujours reconnaissant à Mlle Lavoie de m’avoir appris à lire et à écrire très tôt : plût au ciel qu’elle m’eût aussi donné le goût de l’arithmétique : j’aurais moins souffert plus tard de l’angoisse mathématique ! (Pour l’anecdote. Elle avait un frère aîné, l’abbé Louis-Philippe Lavoie (1905-1947), prêtre au Séminaire de Rimouski, qui périt noyé dans des circonstances obscures. On chercha à cacher le drame dans l’institution — solidarité presbytérale oblige ! — en invoquant une syncope. Mais l’événement fit beaucoup de bruit dans la petite ville encline aux cancans. J’avais observé, sous la photo du défunt accroché au mur, que les années de naissance et de mort avaient été inversées. Croyant bien faire, je signalai l’erreur manifeste à « Monsieur le Directeur», lequel ne m’aimait guère à cause, sans doute, de mon caractère quelque peu frondeur… « Monsieur le Directeur » me toisa d’un regard courroucé qui semblait dire : « Mais de quoi se mêle-t-il, ce flot (de l’anglais fellow pour désigner, dans le dialecte du Bas-du-Fleuve, un gamin de treize ans) ? » Dans notre séminaire, on ne commet jamais d’erreur ! L’« erreur » demeura, effectivement, inscrite à jamais. Peut-être est-ce là l’origine de mon refus de tout argument d’autorité…)
Étant d’un naturel plutôt agité — et c’est là un euphémisme charitable, de l’avis général ! — ma mère, pour prolonger l’enseignement apaisant de Mlle Lavoie qui ne durait que quatre heures par jour, m’inscrivit l’année suivante aux leçons quotidiennes de piano chez la voisine de l’école, une piètre pédagogue qui cherchait avant tout à faire jouer  « vite et fort » ses élèves terrorisés par ses coups de règle sur les doigts non moins que par ses interminables séances d’arpèges et d’exercices aux limites du sadisme :  de quoi dégoûter un enfant de cinq ans à tout jamais des sonatines de Kulak ou de Bertini  et d’autres petits maîtres du XIXe siècle qui ont formé tant de petits pianistes du XXe siècle… (Dieu merci, je n’ai pas eu droit aux coups de règle sur les doigts mais aux sous noirs posés sur les poignets pour « travailler l’égalité » : il ne fallait surtout pas qu’ils tombent…) Avec les encouragements de ma mère, qui jouait assez bien du piano, forte de ses diplômes obtenus chez les « Dames Ursulines » de Québec, je persévérai, car il s’y trouvait  bien plus de filles que de garçons… Pour me récompenser (ou me châtier, c’est selon) de mes gammes maladroites, mon professeur , une vieille dame qui trompait ainsi l’ennui de son triste quotidien et assurait ainsi sa subsistance, me confiait avec force recommandations une belle pièce de vingt-cinq cents toute neuve, celle-là, à l’effigie du souverain d’alors, le roi George VI, pour aller acheter chez le boucher du coin « une livre de steak haché » pour son vieux chat gris Pompon, affreux Robinagrobis qui me tançait de son regard félin pendant toute la durée de la leçon du haut d’un vieux fauteuil effiloché par ses griffes. (A la réflexion, je crois que c’était une sorte de chartreux quelque peu bâtard…) Tel était le prix de la livre du boeuf haché au sortir de la guerre, en 1947*… Veuve, Madame B. avait conservé comme une précieuse relique l’orgue de salon de son mari qui avait été organiste à l’église paroissiale. Cet orgue devait demeurer muet : interdiction formelle à quiconque d’en jouer ou même de s’en approcher ! Je ne pus l’apercevoir qu’une seule fois, au hasard d’une porte entrouverte par mégarde, et me convaincre ainsi de son existence réelle. Des fils d’araignées reliaient entre eux les tuyaux de façade. Madame B. n’avait qu’une fille dont elle était très fière, affirmant qu’elle était « de loin » la meilleure pianiste de la ville, ce dont on pouvait douter. Mlle B., d’un gabarit imposant et qui n’entendait pas à
 rire, se réservait les élèves dits « avancés » dont je n’étais pas encore, n’accordant aux « commençants » qu’un regard hautain à l’occasion de ses rares apparitions. Outre son enseignement « supérieur », elle jouait aussi, pour arrondir ses fins de mois, dans des hôtels de second ordre fréquentés par des aviateurs militaires dont la culture musicale et le sens moral étaient loin d’être la vertu première… Mais sa brave mère, qui évidemment ne fréquentait pas ces bouges, croyait dur comme fer qu’il s’agissait de récitals « classiques » Je crois maintenant qu’il devait s’agir de duos, voire de trios à plusieurs mains… Que Dieu lui pardonne et me pardonne aussi ces bobards ! Pour revenir au piano, j’avais dit à ma mère préférer le violoncelle, instrument entendu à la radio de mon père mais tout à fait inconnu dans cette bourgade aux senteurs âcres d’anthracite des dernières locomotives à vapeur du « CNR » (prononcez si-n-ar à l’anglaise, svp !). Mon fils Renaud comblera ce désir refoulé…
* Excursus oeconomicus. Selon le site de la Banque du Canada, 0,25 $ de 1947 correspond à 2,95 $ de 2017. Vérification faite au supermarché, le boeuf haché coûte aujourd’hui entre 8,50 et 16,50 le kilo selon la qualité (maigre, extra-maigre, etc.) et… le magasin, soit entre 3,86 et 7,50 la livre : où l’on voit que le prix du boeuf a augmenté beaucoup plus que l’inflation linéaire de 3,59 % (toujours selon la Banque). En 1954, une année de pension au petit Séminaire (voir ci-après) coûtait 400 $, soit 3710 $, sans compter les autres frais accessoires : la sinistre « redingote », symbole de la future soutane et que nous avons été le dernier collège classique du Québec à devoir porter, coûtait 30 $, soit 325 $, somme énorme pour un vêtement d’écolier, les fournitures scolaires, les livres, l’équipement sportif, les leçons de piano, etc. Au total, près de 600 $ par année, soit 5666 $ : cela devait représenter au moins 50 % du salaire de mon père, sinon davantage. Mais j’avais la chance (?), selon mes camarades, d’être fils unique… Mes parents ont acheté leur première maison en 1948 au prix de 6000 $, soit 64 860 $ d’aujourd’hui, avec un dépôt initial du tiers ou 2000 $ (21 620 $, marge de loin supérieure à celles d’aujourd’hui), le solde de 4000 $ (43 240 $) grevé d’une hypothèque au taux de 6 % l’an, taux beaucoup plus haut qu’actuellement. Comme quoi il faut savoir relativiser les choses et les mettre en perspective.
______________________________

Études secondaires (1954-1961) ensuite au « Petit séminaire diocésain Saint-Germain de Rimouski », pour lui donner son nom ecclésiastique complet, pépinière forcée de futures vocations sacerdotales au Grand Séminaire bien en vue entre l’imposant archevêché seigneurial et la plus modeste École d’agriculture, devenue par la suite résidence des prêtres à la retraite — nos professeurs et « maîtres de salle », aussi bien dire les cerbères du Petit séminaire, lequel est devenu le Cégep de Rimouski. Son aspect extérieur n’a guère changé, sauf pour la grande chapelle aux teintes pastel scindée sous la voûte pour donner naissance à la « Bibliothèque Gilles-Vigneault » : notre barde national méritait bien cet honneur pour  s’y être confessé et avoir communié sous la contrainte, comme nous, dix mois l’an, quotidiennement, pendant huit longues années… Les chambres spacieuses des ecclésiastiques (maintenant tous disparus) et les étroites coturnes ou loges des « philosophes » finissants sont devenues des bureaux de profs attribués selon le rang, l’ancienneté ou les tractations de couloirs… Mais qu’est devenu le bel orgue aux  sonorités puissantes qui nous tiraient brutalement de notre somnolence matinale ?

Études du piano avec l’abbé Auguste Lavoie (« Ti-Gus » pour les espiègles…), meilleur organiste que pianiste mais mélomane dévoué. Études sérieuses sanctionnées annuellement par les examens de l’Académie de musique de Québec qui nous apportaient un peu d’air frais de l’extérieur. Qui plus est, les jeunes filles des couvents voisins tenus pas des religieuses sévères étaient autorisées à franchir la porte du Séminaire pour participer aux épreuves. Il n’y avait pas encore de conservatoire à cette époque à Rimouski, et l’idée d’une future université était encore bien lointaine…

Études universitaires en lettres françaises et classiques à l’Université d’Ottawa (1961-1965), moins pour y apprendre l’anglais (sa nécessité commençait à se faire jour) que pour échapper à l’atmosphère étouffante du « séminaire », puis à l’Institut de musicologie de la Sorbonne (1965-1969), alors logé dans le singulier édifice en briques rouges de l’Institut d’art et d’archéologie de la rue Michelet, à la station Port-Royal, un généreux don de trois millions en francs-or de 1920 d’une riche mécène passionnée d’architecture byzantine, la marquise Arconati-Visconti. La magnifique allée plantée de platanes et de massifs floraux invitait à la belle saison à la flânerie entre deux cours, en agréable compagnie…

Concurremment : études intensives d’allemand, l’été, à l’Institut Goethe de Munich (1966, 1967, en Bavière) et formation complémentaire en paléographie musicale à la Scuola di Paleografia e Filologia musicale de Crémone, rattachée à l’Università degli Studi de Pavie (1976-1977). Cet institut, très réputé en Italie, est toujours logé, avec la célèbre École internationale de lutherie qui conserve religieusement les plans, les modèles et les outils d’Antonio Stradivari, dans un imposant palazzo édifié au moment où Cristoforo Colombo (alias Christophe Colomb) lançait ses nefs vers une Chine chimérique. Je me souviens que les plafonds en caissons ornés des frises d’origine mesuraient au moins six mètres de hauteur. L’acoustique des imposants pianos droits anciens, toujours bien accordés – et la voix des enseignants, d’une grande compétence –  y était saisissantes…

Principaux maîtres en Sorbonne : les musicologues Jacques Chailley, Solange Corbin de Mangoux, surnommé la  « grande dame des neumes » au ton impérieux mais au coeur d’or pour ses élèves préférés, le grégorianiste Michel Huglo, ancien de Solesmes, tout le contraire de Mlle Corbin par la douceur de sa voix et de son tempérament, l’historien et musicologue Henri-Irénée Marrou, grand humaniste, fréquent visiteur au Québec, et Federico Mompellio en Italie, sympathique enseignant. J’inclus volontiers aussi le personnel érudit du Département des manuscrits de la Bibliothèque nationale et  de l’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT) du CNRS, encore logé dans un ancien hôtel particulier de l’avenue d’Iéna, qui m’ont rendu d’inestimables services.

Je m’en voudrais de ne pas évoquer ici le souvenir d’un modeste et timide appariteur, M. Failleté, qui, malgré un solide doctorat en anthropologie après quatre ou cinq années passées dans les forêts d’Amazonie (Claude Lévi-Strauss n’en a pas fait autant…), était confiné à tirer des photocopies et à ranger les papiers des « chercheurs » patentés dans un sous-sol humide et sans fenêtres. Par amitié, il  faisait mes photocopies pro bono, car je crois bien avoir été l’un des rares à lui faire la conversation chaque fois que je lui rendais visite, ce qu’il semblait apprécier en le distrayant de son ennuyeux  gagne-pain. Je n’exagère pas en affirmant que je lui dois une partie de la réussite matérielle de ma thèse, quand on considère qu’à l’époque les Xérox étaient rares et les copies fort chères…

Diplômes. Lauréat (piano), Académie de Musique de Québec (1er Prix de concours, Jeunesses Musicales du Canada) ;

B. A. spéc. (Hon. B. A.) en lettres françaises et classiques, Université d’Ottawa ; M. A. en études anciennes (ibid.) ; doctorat en musicologie de l’Université de Paris-Sorbonne ; diplôme de langue allemande de l’Institut Goethe (Munich), une langue difficile avec ses articles, ses déclinaisons, ses trois genres comme en grec ancien et son système verbal complexe (en comparaison, le français est une langue facile, quoi qu’en disent ceux qui méprisent notre idiome sans le dire et surtout sans l’apprendre !). Mais cette langue aux accents toniques lourds me sert encore presque quotidiennement dans mes travaux, et je ne regrette pas les efforts faits pour l’apprendre convenablement. Du reste, je retournerais volontiers à un Institut Goethe, souvent situé dans un pittoresque village bavarois, tels Bad Aibling ou Brannenburg-Degerndorf au pied des montagnes aux cîmes enneigées, ou dans un autre land empreint de réminiscences romantiques d’un autre âge. Mes enseignants, extrêmement compétents et bons pédagogues mais qui ne se prêtaient pas volontiers à la plaisanterie,  étaient tous et toutes des musiciens avertis et les Musikabende, chez l’un ou chez l’autre — en particulier chez Frau Hella, une jeune femme à la voix exquise dans Schubert que j’ai eu l’immense plaisir d’accompagner au piano — , m’ont laissé des souvenirs impérissables. Entre autres : une excursion en barque sur le Danube, près de Passau, au cours de laquelle nos enseignants accompagnateurs se mirent à entonner des Wasserlieder à trois ou à quatre voix dont l’écho des rives nous renvoyait l’impeccable harmonie. J’ai rarement  entendu des chants aussi émouvants, le contexte aidant. Les Allemands sont vraiment musiciens dans l’âme.  J’ai eu aussi la bonne fortune d’accompagner un étudiant japonais, ingénieur de formation et à la belle voix de baryton qui me remercia les larmes aux yeux de lui avoir bricolé un accompagnement d’une chanson traditionnelle de son pays, que j’ai pieusement conservée… (Les Japonais semblent avoir énormément de difficulté à apprendre une langue étrangère : celui que je viens d’évoquer, d’une extrême civilité et professeur d’université, en était encore au bé-a-ba après six mois d’efforts intenses. Mais il persévérait, avec le courage légendaire d’un samouraï…)*. Les concerts de groupe se tenaient dans un grand établissement thermal doté d’un théâtre ou l’on divertissait et soignait, aux frais de l’État, les  nombreux éclopés de la 2e guerre mondiale…

* (Douloureux repentir. Ce Japonais si distingué tint à me remettre en quittant l’Institut sa carte de visite bilingue (japonais-allemand), que je glissai distraitement  dans mon veston. Je le remerciai sans plus mais le vis esquisser un sourire un peu forcé. Quelques années plus tard, j’appris d’un collègue bien au fait de l’étiquette formaliste japonaise que mon ami nippon m’avait fait un honneur extrême en me confiant sa carte de visite que j’aurais dû recevoir à deux mains, paumes découvertes, l’examiner très attentivement puis le remercier humblement en m’inclinant deux ou trois fois puisqu’il m’avait transmis rien moins qu’une part de sa personne ! Bref, j’avais agi en rustre, en malotru, en incivilisé bien digne d’un sourire forcé (je n’ose dire « jaune »…) pour avoir commis un tel impair. Malheureusement pour moi, la carte fatidique a disparu. Au moins la musique est  restée. Je m’en voudrai toujours d’avoir commis cette gaffe monumentale, parfaite illustration du gouffre qui sépare les cultures et les civilisations qui s’ignorent. A bon entendeur, salut !)
__________________________________

Mémoire de maîtrise
L’Epistola de Armonica Institutione de Réginon de Prüm. Texte établi, traduit et commenté, Université d’Ottawa, 1965. VI-214 p. (dactyl.).
Ouvrage complètement révisé depuis pour amender les innombrables bourdes que j’y ai commises de bonne foi. C’étaient là mes premiers pas en recherche.

Thèse de doctorat
La Musica d’Hucbald de Saint-Amand. Édition critique avec traduction et commentaire, Université de Paris-Sorbonne, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Institut de Musicologie,1973. XX-404 p.
Publiée aux éditions Bellarmin-Vrin en 1995 sous le titre : L’oeuvre musicale d’Hucbald de Saint-Amand : les compositions et le traité de musique (collection Cahiers d’études médiévales n° 5), après une incroyable odyssée éditoriale que je préfère ne pas rappeler tellement elle m’a donné de soucis et de maux de tête…  Le mémoire et la thèse (publiée) ont fait l’objet de refontes complètes.
Cursus. Professeur d’histoire de la musique à l’Université d’Ottawa de 1969 à 2005. Que la modestie ne m’empêche pas de dire que j’ai eu la chance d’y avoir été le premier professeur de musicologie, moins par compétence que parce que les circonstances ont fait que le département de musique fut fondé cette année-là… ; professeur invité aux universités de Strasbourg (Faculté de théologie protestante, chaire d’hymnologie chrétienne)** et de Nancy 2, maintenant Université de Lorraine (Institut de musicologie).
______________________________

** A l’invitation de M. Marc Honegger, des célèbres dictionnaires de  musique chez Larousse-Bordas. Ce n’est pas sans un immense sentiment d’humilité que je relate ici avoir eu l’insigne honneur de faire mes cours à de futurs pasteurs dans les locaux mêmes où le grand, le très grand Albert Schweitzer, avait lui-même enseigné tout au début du XXe siècle, avant d’entreprendre à trente-et-un ans des études de médecine pour pratiquer ensuite dans la jongle démunie du Lambéréné. Par un singulier concours de circonstances, là aussi, il se trouve qu’Albert Schweitzer était pour moi, à l’adolescence — et encore aujourd’hui —  l’incarnation même de l’humaniste idéal, à la fois théologien, organiste, musicologue, médecin et prix Nobel de la Paix. (La « Chaire d’hymnologie chrétienne » de Marc Honegger était à la Faculté de théologie protestante, ce qui explique mon affectation dans cette faculté, vestige du Concordat napoléonien conclu avec le Vatican. Il y a aussi, symétriquement, une Faculté de théologie catholique dans l’immense palais universitaire construit par les Allemands à la suite de la guerre franco-prussienne de 1870-1871 pour étaler leur « supériorité » sur la culture des vaincus français après avoir brûlé la bibliothèque du Séminaire protestant, entre autres monuments séculaires. L’Alsace et la Lorraine sont les seuls départements à maintenir des facultés confessionnelles subventionnées par l’État. Marc Honegger cumulait aussi les fonctions de directeur de l’Institut de Musicologie de l’Université laïque de Strasbourg II.  On devine avec quel trac je livrai ma première leçon… Mais mes distingués collègues et mentors de « Théo-Pro » surent me rassurer et me mettre à l’aise pendant cet annus mirabilis !

Principales publications : (à venir)

Voir aussi la rubrique Généalogie.