Ancêtres Durand dits Chartier

 

     Les Durand et les Chartier en France

Génération I : Pierre Durand et Marie Chartier vers 1645
(15-18  mars 1618/20 – vers l6..)  et  (4-7 avril 1622/1624 – vers 16..)

    Enfants :

Pierre Durand (1646 ?-1700) ; émigre au Canada en 1665 (Régiment de Carignan, compagnie de Loubias) ; épouse Jeanne-(Renée) Chartier (1652/1659-1743) le 17 octobre 1673 à Québec.

Antoine CHARTIER  et Marie HARDOUIN, 5 juin  1616, (marchand et orfèvre protestant vers 1594)
Pierre CHARTIER, chandellier (vers 1555 – ? ) (p. 11)
Pierre CHARTIER, orfèvre (vers 1529 – après 1550) (p. 11)

     Les Durand et les Chartier en Nouvelle-France

Génération II : Pierre Durand et Jeanne Chartier (Québec, 17 octobre 1673)
[p.73]    (1638?/1646?-17.VIII.1700) + (9.VIII.1652?/l659?-1725),  II/7

1. Pierre Durand dit Desmarchets (Desmarchés, Desmarchais, surnom de soldat de régiment)

Baptisé en la paroisse Saint-Honoré (Saint-Saturnin ? Saint-Nicolas ?) de Blois le 14 mai 1638 (selon la Généalogie affichée sur le site du gouvernement canadien au Musée des civilisations). Mais lors du recensement effectué à Champlain en 1681, Pierre Durand aurait eu 35 ans (il serait donc né en 1646) et Jeanne Chartier, 22 ans (elle serait donc née en 1659). Toutefois, le site généalogique canadien affiche qu’elle aurait été baptisée à Saint-Jean-de-Moûtierneuf, Poitiers, le 9 août 1652.

Soldat du célèbre régiment de Carignan (compagnie du capitaine Arnould Loubias Tarey de Broisle, ci-après seigneur de Nicolet) dirigé par le lieutenant-général Alexandre de Prouville de TRACY, vice-roy de Québec, Pierre Durand arrive en Nouvelle-France à bord du Saint-Sébastien* le 12 septembre 1665 au terme d’une traversée de 111 jours, prend ses quartiers d’hiver à  Trois-Rivières puis est licencié l’année suivante. Lors du premier recensement général de 1666, il est au nombre des employés du sieur Jean-Baptiste Godefroy.

Mariage célébré à Québec le 17 octobre 1673, devant Henri Debernières, prêtre. Témoins : Jacques Pavie, Jean Chastenay et Pierre Clé. Notaire: Romain Becquet. Nous sommes donc, techniquement parlant, des Durand et non des Chartier. Pourquoi ? Voir plus bas, notre aïeule Jeanne Chartier.
[Source : Charbonneau-Légaré, Répertoire I (Montréal, P.U.M.,1980), M 451]

* Navire de 250 tonneaux, parti de La Rochelle le 24 mai. Parmi ses passagers : le gouverneur de Courcelles, l’intendant Jean Talon, un médecin, et les quatre compagnies du régiment de Carignan (une compagnie comprenait une trentaine de soldats, soit environ 120 hommes pour le régiment). Le Saint-Sébastien quitta Québec le 14 octobre et atteignit la France le 20 novembre, soit en 5 semaines, à cause sans doute de vents favorables.

2. Jeanne-Renée Chartier

Notre aïeule Jeanne-Renée Chartier (baptisée à Saint-Jean-de-Moûtier Neuf de Poitiers le 9 août 1652 ou 1659) est fille de René Chartier (Poitiers, 25.VIII.1622-Lachine, 5.VIII.1689, ci-devant meunier sur le Clain à Saint-Jean-de-Moûtierneuf de Poitiers) et de Madeleine Ranger (vers 1624-1662/1664), décédée avant que de venir en Nouvelle-France.
Partie sans doute de La Rochelle, Jeanne arrive à Québec le 25 septembre 1667 (ou en juillet 1665 ?, p. 240B) à bord du Saint-Louis, un navire de 250 tonneaux parti de Dieppe (retour le 11 novembre), avec son père René (assassiné par les Iroquois lors du massacre de Lachine le 5 août 1689), et ses frères Pierre (16.IX.1646-1684 ou 1691, en Illinois ?) et Martin Chartier (Poitiers 1.VI.1655-Conestoga (Washington Borrough, Columbia County, État de New York), 1718) explorateur qui épouse en Pennsylvanie une « princesse » amérindienne et s’intégra à sa tribu chaouanone.
Jeanne est aussitôt accueillie par Madame Anne Gasnier, épouse de Jean Bourdon, seigneur de Dombourg (aujourd’hui Neuville, près de Québec), chez qui elle demeurera jusqu’à son mariage en 1673. Elle se remarie le 17 septembre 1710 avec Laurent Beaudoin (1641-28 mars 1735, fils de Jacques et Madeleine Pichon, du Mans). En raison de la notoriété du massacre de Lachine, auquel Jeanne avait heureusement échappé, et aussi parce que sous l’ancien Régime les femmes pouvaient conserver leur nom de famille, le patronyme CHARTIER s’est joint à celui de DURAND et s’est maintenu jusqu’à mon grand-père paternel, Octave Durand dit Chartier (7e génération) qui a épousé une cousine, Georgi(a)na, elle-même une Chartier, ce qui donnait une alliance Chartier-Chartier. Pour éviter la redondance, le patronyme Durand est tombé est c’est ainsi que nous sommes devenus officiellement des CHARTIER. Dont acte.

     Génération III :

Descendance de Pierre Durand et de Jeanne Chartier à Champlain

Pierre Durand et Jeanne-Renée Chartier prennent terre à Champlain en 1674, au fief Hertel, terre de Jean-Baptiste Chartier achetée par Paul Massicotte en 1979 (aujourd’hui Ferme Massicotte, rue Notre-Dame). En 1681, Pierre Durand a 3 têtes de bétail et 20 arpents labourés.

Le couple aura 10 enfants, 5 garçons et 5 filles :

  1. René Jr (1674-17.. ) + Catherine Deshayes (Dehaies, veuve Barthélémi David) 27.IV.1711, au Cap-de-la-Madeleine. [Leur fils : Pierre D. + Geneviève Baudoin (Champlain, 17.I.1749)]
  2. Pierre (1675-1748) + Thérèse Mondain, Montréal, 14.VII.1704.
  3. Marie-Reine (1676-17..).
  4. Jeanne (1678-17..) + Joseph Per(r)in, 30.VI.1716.
  5. Marie-Louise (1680-1755)
  6. Jean-Baptiste (1683-1752) + Catherine David en 1725. [Leur fils Joseph Durand + Josette Poisson (Champlain, 12.II.1759)]
  7. François (1686/84-1763) + Marie-Madeleine David/Barthélémy 28.II.1729.
  8. Marie-Josèphe (1688-17.. ) + Michel Desorcy 3.VII.1715.
  9. Marie-Catherine Durand/Desmarchais (1692-17.. ) + Pierre Fauteux 3.II.1717.
  10. Vivien (1697-17..) ; épouse Barbe Perrin en 1718.
  11. Enfant naturel : André (1694-17..) ; mère : Marie Énard, fille de Simon et Marie Loubier.